Biographie
1924 Naît à Bruxelles
1937-1940 Académie des Beaux-Arts de Bruxelles (dessin)
1941-1952 Travaille dans un atelier de céramique aux environs de Bruxelles
1952-1960 Séjourne en Afrique. Premières sculptures. Expose à Kinshasa en 1957
1961-1964 Séjourne au Brésil
1964 Revient en Belgique et reprend la sculpture (terre cuite et taille directe de la pierre)
1966 Début de l'abstrait. Expose à la galerie d'Egmont à Bruxelles
1967 Premières œuvres en bronze et en cuivre battu
1968 Naissance des œuvres interpénétrées
1969 Expose à la galerie « le Rempart » à Bruxelles
1971 Expose à la galerie « Arcanes » et au « Centre du Bâtiment » à Bruxelles. Exécute pour un immeuble de la rue d'Arlon « Grandes formes couchées n°2 »
1972 Acquisition par le Manhattan Center (Bruxelles) d'une œuvre pour les jardins suspendus
1972 Sculpture dans la ville : [Exposition] : Ville de Saint-Gilles et Théâtre du Parvis, 00.10 1972
1973 Participe au « Salon des Grands et des Jeunes d'Aujourd'hui » à Paris
1974 Expose au « Salon du Bâtiment » à Bruxelles. Crée une série de grandes pièces en plâtre destinées à être coulées en bronze. Expose en permanence à la galerie « Blivan » à Bruxelles
1980 Commune de Watermael-Boitsfort acquière "Formes dans l'espace n°10"
1982 Commune de Watermael-Boitsfort acquière "Formes dans l'espace n°5" un grand bronze exposé dans le hall de la maison de la culture de Boistfort.
1984 La Vénerie, Centre Culturel de Watermael-Boitsfort, 15.11 1984 - 02.12 1984.
1990 6 PHOTOGRAPHES ET 6 SCULPTEURS A LA VENERIE Walhain, Jean-Francois Lesoir Page 21 Mardi 22 mai 1990
2013 Mort à Bruxelles le 9 décembre.
Expositions d'ensemble
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Province de Brabant (Bruxelles)
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Art actuel (Bruges)
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Artistes Contemporains (Galerie Empain)
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112 Sculptures Cité d'Hier
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Salon International de Sculpture et de Peinture (Bruxelles)
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Les Grands et Jeunes d'Aujourd'hui (Paris)
Il est toujours possible de visiter l'atelier et la salle d'exposition, où sont visibles la majorité des oeuvres, en nous contactant
Œuvres monumentales
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Propriété privée à Ohain (Deux formes debout n°2)
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Rue d'Arlon à Bruxelles (Grandes formes couchées n°2)
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Manhattan Center à Bruxelles
- Œuvres acquises par l'Etat Belge et dans les collections privées belges (Baron L. Empain, Ch. De Pauw…) et étrangères.
Articles presse:
Un artiste doublé d'un poète
Une génération inspirée, digne héritière des âges des métaux, fascinée par les arts sauvages, travaillant le bois comme les sorciers, soucieuse d'aller à la rencontre des architectes qui ont le sens de l'unité de la création, une génération exceptionnellement douée cueille aujourd'hui les fruits de la maturité.
Parmi les dix meilleurs sculpteurs de cette génération, André Dekeijser peut se prévaloir d'une extraordinaire perfection des matières, des proportions et des rythmes, le tout corrigé encore par un sentiment élégiaque. Le bronze, le cuivre , le bois, le fer et l'aluminium lui sont familiers : il leur impose toujours un mouvement de vie, un dynamisme qui évoque, dans les expressions abstraites de sa pensée, l'élan de l'arbre et l'unité du couple.
C'est bien plus chez Laurens que chez Brancusi que l'on reconnaît les sources d'une sculpture sensuelle au début du siècle, suggérant, dans de superbes matériaux, l'ivresse de la possession d'un espace plastique.
Pour André Dekeijser, cette possession est soumise à la nécessité de l'ordre. Dans son « Histoire de la sculpture de ce siècle » (Edition du Griffon, à Neufchâtel), Michel Seuphor rappelle que l'ordre ne signifie nullement académie, ni style, stylisation, mais qu'il est une conquête autonome pour chaque discipline de l'art, pour chaque individu : « il est la véritable quête de tout homme. Il est l'image secrète que tout artiste poursuit. Il est sa raison d'être, étant la substance de ce qu'il crée. »
Cet ordre se développe, chez André Dekeijser, en altitude et en largeur dans des compositions aux formes imbriquées qui surgissent comme des figures de proue de l'architecture contemporaine.
Désormais, il faut en convenir, la sculpture n'est plus un grand bibelot : elle aspire naturellement au plein air et à la lumière et à une échelle de grandeur qui ne doit plus rien au monde gréco-romain. Il semble bien qu'en cette fin du deuxième millénaire, on ait retrouvé les totems des ancêtres et la fonction sacrée d'une sculpture que l'on peut dresser sur les crêtes comme le faisaient, dans la solitude des montagnes, les animateurs des civilisations andines.
C'est sans doute, ce qui nous frappe le plus : cette tension extrême dans les œuvres d'André Dekeijser - comme un désir ardent de, convaincre, d'éclairer et de sacraliser.
Paul CASO pour « Le Soir » 1974
Au centre de l'abstrait : l'homme, le couple
— La forme humaine a ses limites. Plus que pour le peintre, donc, l'abstraction a été et reste pour le sculpteur le domaine d'évasion, de prospection de formes neuves, de nouveaux vides, de nouveaux pleins à opposer.
Et nous mesurons, devant les œuvres d'aujourd'hui le chemin parcouru. Avec la pierre et les autres matériaux parents, André Dekeijser explorait alors des directions. Dans la céramique aussi, car il fut céramiste. Le danger de l'abstrait ? C'est de prendre ses distances avec l'Humain, de devenir recherche pure, de se désincarner. D'oublier que l'œuvre d'art est avant tout œuvre d'homme et, surtout, le couple humain. Et les œuvres antérieures s'éclairent, s'expliquent, dirais-je, par les actuelles. —
Ces « deux pièces », se réfèrent à l'éternel dualisme homme-femme, au grand dialogue des deux êtres à la fois ressemblants et dissemblables à la lutte qui rejoint l'amour, à l'amour qui évoque la lutte…
Jacques Collard pour « Pourquoi pas ? » 1974